Porcelaines de Mayotte ...




Notre arrivée à Mayotte correspond à la sortie de « Mollusques de Mayotte » rédigé par les «  Naturalistes » dont Norbert VERNEAU que j'ai eu le plaisir de côtoyer quelques mois, avant son départ pour la Métropole. Il avait animé une conférence sur la faune marine de Mayotte dans l’amphithéâtre du Conseil Départemental. A cette occasion, j'ai pu acquérir cet ouvrage. Plus tard, un 2nd exemplaire m'a été offert par le Préfet de Mayotte de l'époque.

Ce livre présente notamment quelques pages sur l'écosystème du lagon dont milieu très fragile est soumis à une pression humaine trop importante. La pollution (emballages plastiques jetés partout sur l'île) menace de nombreuses espèces marines.

Hormis la description des coquillages marins, cet ouvrage aborde les limaces de mer avec des photo étonnantes, animaux que l'on rencontre lors de nos plongées.

Pages 174/175



Par le passé, mes amis Philippe VACHON et Norbert VERNEAU ont rédigé plusieurs articles sur les coquillages de Mayotte pour la revue « Xénophora » de l'AFC. Leur travaux ont permis de décrire une nouvelle Erronea Caurica, la Mayottensis (Vachon & Verneau, 2017). Tous deux m'ont communiqué quelques tuyaux précieux pour trouver certaines espèces (pour exemple, Philippe pour de jolie Geographica et Nobert, les Owenii).


Pour venir compléter la liste des Porcelaines Mahoraises, mes modestes collectes dans le lagon et sur la barrière de Petite Terre ont révélé de nouvelles espèces. Au regard de la faune marine des Mascareignes, il est fort possible que d'autres Cypraea demandent à être découvertes. Pour ma part, je me permettrais de rajouter les coquilles suivantes :


La Talostolida Pellucens (Melvill, 1888), trouvée à Dzaoudzi, dans un milieu assez trouble, vasseux et agité.

Le spécimen le plus important mesure plus de 39 mm et a rejoint ma collection.

Cette Stolida (24,10 mm) a été découverte morte dans le lagon, sur Petit Terre. Par ma part, elle présente les caractéristiques d'une Stolida Clavicola (Lorenz, 1998).

Le débat a été ouvert il y a quelques années sur le site « Forumcoquillages » sur lequel 5 Porcelaines ont été présentées comme venant de Mayotte et ont été identifiées par les membres du Forum comme des Clavicola.

http://www.forumcoquillages.com/t13287-bistolida-stolida-de-mayotte

Les Porcelaines observées chez Eugène SCHUBLIN sont bien des Stolida Diauges (Melvill, 1888).



Dans ses ouvrages « COWRIES, a guide to the gasteropod », Félix LORENZ, dans la famille des Staphylaea, décrit une variation de la Stahylaea Limacina (Larmarck, 1810), la Staphylaeaformis (Lorenz, 1989). Cette petite porcelaine semble être la transition entre la Staphylaea Staphylaea et la Stahylaea Limacina. Elle est présente dans l'ouest de l'océan Pacifique.

Pour ce qui est de l'océan Indien, cette famille est représentée par la Staphylaea Laevigata (Dautzenberg, 1932) et la Limacina Interstincta (Wood, 1828). Il n'est pas fait mention d'une variation semblable. Pourtant, parmi les porcelaines collectées, certaines présentent des caractéristiques similaires.


1ère ligne Staphylaea Laevigata (Dautzenberg, 1932), Petite Terre

3ème ligne Limacina Interstincta (Wood, 1828), Petite Terre



Chacun jugera ...



Pour finir, il semblerait que la Stolida Erythraensis (Sowerby, 1837) et l'Erronea Adusta (Lamarck, 1810) aient quitté les eaux Mahoraises. Elles n'ont pas été observées depuis plusieurs années, pas même une coquille morte.